top of page
Photo du rédacteurAnne-ghislaine Anquetil

Mes émotions, j'en fais quoi ?

La colère, le mépris, la frustration, la peur… Autant d’émotions “négatives” qui me traversent régulièrement. Pas vous ?


Sauf qu'à force d'y être confronté, j'ai choisi de les apprivoiser. Et de les décoder. Passionnée de communication, j'ai appris à parler leur langue. Et j'avais envie aujourd'hui de vous partager quelques traductions...



la colère: dire non à quelque chose, avec un grand oui derrière...

Observer ma colère, c'est repérer l’occasion de voir ce que je peux changer, de regarder ce que je ne peux pas changer et que j’ai besoin d’accepter. Par exemple, que votre couple a besoin de continuer un chemin séparément, pour que le destin de chacun puisse se réaliser, que votre mère ou grand mère va mourir, de vieillesse, d'un accident, de maladie, que votre enfant va partir et ne ressemble pas à ce que vous pensiez, est différent de vos valeurs, voire en opposition, qu'un patron n’accepte pas votre vision pour l’entreprise… Autant de situations qui peuvent réveiller des émotions négatives et qui sont inévitables…

Alors prenez une situation qui vous met en colère et regardez ce qu’elle dit par rapport à ce à quoi vous accordez de la valeur dans votre vie. Il y a toujours un besoin universel derrière (de sécurité, d'amour, de liberté...).


Par exemple, quand vous sentez votre couple en crise, quand vous dites non à l’insécurité, à quoi vous dites oui ?

Par exemple, quand vous êtes en colère de voir votre fils ne pas chercher un travail, ou ne pas poursuivre les études qu'il aime, ou encore ne pas prendre soin de son alimentation, à quoi vous dites oui ?



Le mépris : l'identité s'enracine

Prenons un exemple de comportements ou de situations que vous méprisez. Si vous deviez manifester contre ce comportement, que pourrait on lire sur les pancartes qui indiquerait ce que tu défends bec et ongles dans la vie. Prenez un exemple d’expérience de votre vie qui parle de ce que tu défends, dans votre métier, quand vous étiez plus jeune, afin de voir ce que cela dit d'autre de vos intentions.

Quand vous êtes frustré, posez vous la question de ce que vous voudriez vivre idéalement et ce qui est bafoué aujourd’hui ? pourquoi ? comment ?

Ces petits exercices vous permettront de clarifier vos valeurs, de les affirmer, ou de regarder les espaces où vous êtes en contradiction et ce que vous avez besoin de changer (pour ma part, dans les contradictions, j'ai parfois besoin d'une phase d'acceptation, d'humilité nécessaire, pas toujours facile :-).


le dégoût : un pas décisif pour changer

Certaines situations ou comportements peuvent inspirer le dégoût. La question intéressante, dans mon vécu, c'est à quoi ce dégoût pourrait il être le miroir de mes espoirs et mes intentions futures ? Qu'y a t'il de précieux pour moi à défendre ? Arrêter de nous juger, chercher qui nous sommes, rencontrer nos valeurs, changer ce qui n’est pas nous, et accepter ce que nous ne pouvons pas changer. Voilà l'opportunité que créée la colère, le mépris, le dégoût ou la culpabilité.


Nous engager envers nous même pour être au service de l'autre

Parce que notre engagement, c’est la sève de notre vie. Et que la seule chose importante pour laquelle nous pouvons réellement nous engager, c'est de coopérer avec nous même. De là peut partir un engagement collectif sincère, pour son couple, sa famille, son travail, ses amis. Les principes systémiques nous ouvrent la compréhension de la notion de destin : tout ce que je pense, fais ou dis, a une influence sur mon futur. On le voit bien quand j'enlève un élément d'un mobile au dessus du lit d'un enfant, c'est tout le mobile qui cherche un nouvel équilibre. Il ne tombe pas, mais il est déséquilibré, et cherche une place nouvelle, pour compenser le manque. Nos émotions nous parlent de ces déséquilibres, de ces espaces où nous ne recevons pas ce dont nous avons besoin, et surtout où nous n'offrons pas ce que nous sommes vraiment.


Trouver la liberté intérieure

Lorsque nous nous engageons et que nous rencontrons un dilemne, il y a une part de nous qui peut ou veut changer, soit parce qu’elle a une réalité à accepter, soit parce qu’elle à une valeur à affirmer. Et une autre part qui décrit des bénéfices secondaires, des choses que nous n'avons pas vu ou exclu de notre point de vue. Dans les deux situations, l’engagement sera fluctuant, indécis, démesuré… Il va défavoriser la coopération. Alors que la recherche de ce qu'il y a derrière, caché, qu'il s'agisse d'une valeur, d'un principe, permettra toujours de trouver l'équilibre, de nous placer à un endroit plus neutre, qui accepte le changement intérieurement et qui dépasse la dualité humaine, qui reste libre. En constellation, c'est la quintessence, l'électron libre présent en chacun de nous, riche de qualités spirituelles, qui n'est pas conditionné par la matière et qui, devant une situation d'opposition, trouve la neutralité, la maturité d'avancer sereinement avec le Destin.


Une des clés de l’engagement, dans la relation de couple, dans la coopération professionnelle, communale ou sociale, dans la famille et tout autre système auquel nous appartenons, c’est le bien être individuel. Et il passe obligatoirement par la case alignement à son identité et ses valeurs.

Et connaître et ancrer ses valeurs, c’est un vrai travail, riche et épanouissant.


Et si vous commenciez aujourd’hui ?


contact : aganquetil@gmail.com




0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page