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Photo du rédacteurAnne-ghislaine Anquetil

Le mouton noir de la famille




J'ai longtemps pensé que j'étais le mouton noir de la famille. Bert Hellinger* nous rappelle le rôle du mouton noir. J'ai découvert ce texte bien après avoir rencontré les constellations. J'ai depuis ma naissance, voulu affirmer cette différence, tout en accueillant la colère, en cherchant le lien. Dans cette différence, il y avait un grand pas vers la réconciliation, la guérison. J'ai l'élan de vous partager la valeur du mouton noir, sa place dans une lignée et vous inviter à observer dans quel espace de votre vie "vous vous vivez comme un mouton noir", pour cheminer vers la réconciliation.


"Les “moutons noirs” d’une famille sont en fait des libérateurs de leur arbre généalogique.

Les membres de la famille qui ne s'adaptent pas aux règles ou aux traditions familiales, ceux qui cherchent constamment à révolutionner les croyances, ceux qui choisissent des routes contraires aux chemins tout tracés des lignées familiales, ceux qui sont critiqués, jugés et même rejetés, ceux-là sont appelés à libérer la famille des schémas répétitifs qui frustrent des générations entières. Ces soi-disant “moutons noirs”, ceux qui ne s'adaptent pas, ceux qui hurlent à la rébellion, en réalité, réparent, détoxifient et créent de nouvelles branches florissantes dans leur arbre généalogique... D'innombrables désirs non réalisés, de rêves inachevés ou de talents frustrés de nos ancêtres se manifestent à travers cette révolte.

Par inertie, l'arbre généalogique fera tout pour maintenir le cours castrant et toxique de son tronc, ce qui rendra la tâche du révolté difficile et conflictuelle... Arrêtez de douter et prenez soin de votre “rareté” comme étant la fleur la plus précieuse de votre arbre.

Vous êtes le rêve de tous vos ancêtres."

Bert Hellinger


Quand le mouton se rebelle, s'oppose

Les constellations offrent un chemin de libération non seulement pour nous, mais aussi pour tous ceux et celles qui ont permis que nous soyons en vie aujourd’hui. Nos parents, nos grands-parents, nos aïeux, nos ancêtres. Parfois, c’est difficile de contacter la gratitude pour la Vie qu’ils nous ont donnée. Parfois, nous rechignons à nous incliner devant eux. Parfois encore, s’invite de la colère, de la distance, de la haine, du jugement, de la honte ou de la peur. Parfois encore, c'est la sidération et la peur qui s'invitent, une colère comprimée dans les mâchoires, une distance et un coeur tout fermés. Et parfois même, nous nous considérons meilleurs qu’eux. Dans ces situations, c’est le traumatisme qui s’exprime à travers l’intergénérationnel. Et pour comprendre le lien entre le trauma et l'épigénétique, replaçons d'abord le trauma dans le contexte génétique.


Le trauma et l’ADN

Quand un trauma fait une blessure dans notre système nerveux, des neurotoxines s’installent autour de nos rubans d’ADN et nos gènes ne peuvent pas s’exprimer totalement. L’organisme sécrète des substances qui empêchent notre ADN de s’exprimer, quand il est soumis au trauma ou au stress. S’occupper des traumas, libérer ces toxines, c'est indispensable pour permettre à nos gênes de s’exprimer complètement. D'autant que le trauma se perpétue jusqu'à au moins 3 générations !


Mémoire épigénétique : de génération en génération

Les facteurs épigénétiques sont transmissibles lors de la division cellulaire. Ils se perpétuent dans les nouvelles cellules d’un individu. Ils passent même d’une personne à sa descendance. C'est la « mémoire des gènes » ou « mémoire cellulaire ». On l'appelle aussi inconscient familial, mémoire de l'humanité. L’épigénétique a montré notamment que quand une femme est enceinte d’une fille, le bébé in utéro a déjà ses ovocytes, ce qui signifie que les ovules, que le bébé devenu femme relâchera au cours de sa vie, sont déjà imprégnés de ce que sa grand mère vit. Les messages passent en elle et dans ceux des ovocytes de sa fille, qui à son tour fera de même !

Et si cette grand-mère vit une situation traumatique, l’ADN de la petite fille en sera empreint, de façon totalement inconsciente. Les stimulus environnementaux induisent des changements dans l’expression des gènes. L’organisme utilise alors une séquence d’ADN d’une façon, ou d’une autre. c'est-à-dire qu’ils seront actifs, ou silencieux, selon l’influence environnementale.


Guérir notre ADN, relier nos ancêtres

Les constellations nous guident pour remettre ce traumatisme à sa juste place, pour libérer notre ADN de ce poids et pour contacter l’amour dans la relation à nos aînés, bénéficier ainsi de toute leur force. La science du trauma et l’épigénétique s’intéressent de plus en plus et nourrissent l’approche des constellations systémiques, familiales et ancestrales comme une opportunité réelle de réécrire l’histoire dans nos cellules, pour choisir de développer un autre présent, libre, joyeux, aimant. Elles viennent soutenir le processus de guérison dans l'inconscient individuel et collectif, ré écrire l'histoire collective.


Ré écrire l'histoire, changer le monde

Par exemple, lorsqu’une famille a été abîmée par l’abus, lorsqu’une lignée de femmes a souffert de violences intimes, de maltraitance, elle apporte la résilience et la réconciliation, la compréhension pleine au sens de "prendre avec". Les constellations remettent chacun à sa juste place, en responsabilité, elles permettent d’accepter et d’accueillir la réalité telle qu’elle a été, et de contacter le lien, l’amour derrière le traumatisme. L’homme et la femme peuvent changer le monde, en faisant la part de guérison, en “prenant soin de la parcelle qui leur est confiée” (C.Singer). Et cette parcelle est souvent un héritage à la fois riche de forces, de qualités, et de blessures que nous pouvons guérir, en réécrivant notre histoire.




* = Bert Hellinger, samaritain qui a développé en occident la pratique des constellations familiales issues des traditions de tribus zoulous en Afrique. Il


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