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Photo du rédacteurAnne-ghislaine Anquetil

Re-naissance

Il y a un an maintenant, j’ai choisi de recevoir une bénédiction avec le nom spirituel de Seva Tegprem Kaur. Le Kundalini yoga offre un enseignement spirituel qu’il m’a été proposé de suivre. Retour sur le sens de cette démarche. Pour faire un pas de plus, de ma conscience individuelle vers la conscience systémique et spirituelle.


Vers la conscience…

Le yoga est devenu un nom commun dans notre culture occidentale. Il nous propose de cultiver une conscience intérieure, en relation avec la part la plus élevée de nous même. Le Yoga, c'est un guide d'utilisation de la conscience humaine, un moyen, un chemin pour nous unir, pour entrer en relation avec la part de Divin qui nous traverse. Yoke - l'origine du mot Yoga -, veut dire assembler, unir notre conscience individuelle à la conscience spirituelle.


Seva Teg Prem Kaur

Ce nom fait résonner l'appel divin à réaliser sur mon chemin spirituel. C'est une concrétisation dans la matière de mon engagement et mon intention à servir le bon, le beau et la vérité. Le lien de sang et le nom de naissance qui m’ont été offerts dans cette vie ne sont ni jugés, ni niés : ils portent et respectent ma lignée, mon histoire, ma famille, mes origines dans cette vie. Ils sont inclus, accueillis, reconnus et soutenus désormais par le nom spirituel.

  • Seva c’est le service désintéressé

  • Teg, c’est la protection divine

  • Prem c’est l’amour

  • Kaur, c’est la femme, princesse et lionne à la fois, qui marche avec grâce et force tout au long de sa vie, manifestant un état divin


Manifester l'Amour

Manifester l’Amour, en accomplissant aisément un service désintéressé tout au long de ma vie, grâce à la connexion à la protection divine. Quel défi ! La puissance de ce nom, à travers sa vibration, est un défi, un enjeu exigeant. Je pose l’intention de soutenir la mission de vie qui m’a été confiée sur un plan spirituel : être aimante, avec un service dévoué, comme gardienne de la vérité et de la grâce. C’est un baptême, et comme toute célébration, il a besoin de se manifester dans la matière. J’ai conscience de mes failles, de tout le chemin à parcourir pour incarner pleinement cette intention. Et l’expérience me guide.


L'engagement du baptême

Nommer les choses ne remplace jamais les actes. Et la vibration des mots, leur énergie, vient guider et soutenir nos actions. Nous sommes aussi par ce que nous faisons. Le moment est venu pour moi de manifester la relation interactive entre mon âme, mon essence, ou les fragments terrestres de mon esprit et l’âme universelle, entre qui je suis et l’énergie créatrice universelle. Le premier pas, c'est l’humilité, accepter ce nom sans orgueil, non comme un dû mais un devoir et mesurer à quel point j’ai du chemin à parcourir, pour tout inclure. Accepter là où j'en suis, dans tous les aspects de ma Vie. C’est un appel auquel renouveler chaque jour mon engagement, une lumière pour guider mes parts d’ombres, un système qui inclut ma naissance, mon passé et mon futur.


Me jeter à l’eau

Khalil Gibran écrivait mieux que moi ce qui me traverse dans le parcours jusqu’à oser aujourd'hui affirmer ce nom. C'est la peur qui empêche de choisir le divin.

“On dit qu’avant d’entrer dans la mer, une rivière tremble de peur ! Elle regarde en arrière le chemin qu’elle a parcouru, depuis les sommets, les montagnes, la longue route sinueuse qui traverse des forêts et des villages, et voit devant elle un océan si vaste qu’y pénétrer ne paraît rien d’autre que devoir disparaître à jamais.

Mais il n’y a pas d’autre moyen. La rivière ne peut pas revenir en arrière. Personne ne peut revenir en arrière. Revenir en arrière est impossible dans l’existence ! La rivière a besoin de prendre le risque et d’entrer dans l’océan...

Ce n’est qu’en entrant dans l’océan que la peur disparaîtra, parce que c’est alors seulement que la rivière saura qu’il ne s’agit pas de disparaître dans l’océan, mais de DEVENIR OCÉAN”.


Choisir le divin

Je mentirai si je disais que la peur et l’orgueil sont absents : peur du regard des autres face à un nom aussi grand, sentiment d’infériorité, orgueil, déni de la valeur du baptême… J'ai encore parfois des difficultés à accepter mon destin, avec un choix karmique dans cette vie associé à la séparation et la mort dès le plus jeune âge. J'ai développé et cultive encore par moments l'énergie de la colère, de l'opposition et de la séduction par réaction. J'ai cru de façon inconsciente, que j'étais coupable de vivre, quand ceux qui m'avaient donné la vie l'ont quitté, très tôt dans mon parcours d'incarnation. J'ai construit le syndrome de la peur de perdre (l'amour, le lien, le parent, l'amoureux, l'enfant, la sécurité…). De fait, j'ai longtemps cherché à guérir ces blessures, avec un travail personnel psychique, psycho corporel, énergétique et systémique pour passer de la position du bourreau victime à l'adulte en capacité d'agir. J'apprends chaque jour à mieux me connaître, à accepter que mes actes sont ma responsabilité vis-à-vis de mon héritage, avec un profond respect pour tout mon système familial et au-delà. J’ai conscience que mes pensées, mes actions et mes émotions enrichissent ou pèsent sur ce leg. J'ai conscience que je n'incarne pas ce nom pleinement aujourd'hui…


M’incliner avec humilité

Je comprends que ce parcours était un choix divin, que j'y ai participé, que je l'ai choisi et qu'il m'appartient pleinement de transformer cette douleur, de l'accueillir, l'accepter et choisir d'incarner la joie, l'amour, la Vie, dans le présent. J'apprends à observer, le plus souvent possible, en conscience, dans la présence, pour déconstruire tous les masques que j'ai mis en place et que je revets dans le présent pour m'adapter, pour provoquer l'attachement et éviter la perte, la séparation, l'échec. J'ai et je continue de bénéficier du soutien sans faille et éclairé de mon compagnon, d'enseignants, d'amis, de ma famille, de pairs… Et petit à petit je réalise combien je suis minuscule, inutile. J'avance, pour intégrer toutes ces parts : elles permettent la naissance de leur opposé. Je tente d’intégrer la vie humaine duelle, dont les oppositions offrent leurs couleurs, et d’ajuster au fil du temps la place de chaque pigment. Je ressens peu à peu que mon unité viendra avec l'acceptation, l'amour et la compassion détachée pour cette dualité. Depuis quelques années maintenant, je suis dans cet apprentissage, et tente de redonner également tout ce que je reçois, de partager cette expérience, les clés de connaissance et d'acceptation, de résilience, de pas vers l'Amour de Soi, depuis les parts les plus intimes, jusqu'aux sphères les plus sociales.


Vers l’unité

Le second pas, est d’assumer, d’affirmer, de laisser rayonner la vibration de ce nom Seva Tegprem Kaur. Manifester l’amour, en me plaçant chaque jour au service de ce qu’il y a de plus grand en moi et tout autour de moi. J’ai choisi, après un temps à apprivoiser ce nom, et les peurs qui m’ont traversé, de le porter, de le faire résonner, de traverser la peur de “ne pas être à la hauteur” pour m’abandonner à cette expérience, et vivre chaque moment "d’échec" ou de "réussite" comme un apprentissage, des expériences sans négation. Sa vibration est désormais un soutien, le rappel de mon engagement et du choix de rester dans cet axe, avec persévérance et lucidité. Il ne s’agit pas d’un but à atteindre, mais d’une mission, un chemin. Parce que la spiritualité n’existe que lorsqu’elle se manifeste dans la matière, je pose l'intention d'offrir une place à mon nom dans tous les aspects de ma vie, intime mais aussi professionnelle, sociale. Car l’intérieur et l’extérieur ont vocation à s’unifier. Je m’engage à porter ce nom, et me mettre à votre service, en faisant de mon mieux, avec toutes mes imperfections, vers l’Amour et la protection divins. Je vous remercie pour votre confiance, pour votre sincérité sur tous les instants où vous contribuez à m'aider à m'élever.

Chaleureusement

Seva TegPrem Kaur


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