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Sexisme vs inclusion

Dernière mise à jour : 23 août 2021

J’observais récemment une affiche publicitaire contre le sexisme. Je suis profondément convaincue que l'opposition et la dénonciation ne sont qu'une étape -nécessaire- dans le processus d'harmonisation et d'équité entre le genre masculin et féminin. Un changement social met 500 ans avant de s'accomplir. Il accomplit une spirale de réalisation, en suivant des lois bien plus grandes que nous… celles de l’univers. La loi de l’octave


Celui de l'équilibre entre féminin et masculin a largement progressé dans les dernières décennies avec, dans le désordre, le droit au vote, à l'avortement, au travail, au divorce... pour les femmes. Les obligations légales des employeurs sont également en progression (obligation d'emploi féminin à des postes de responsabilité, progression de la représentation féminine dans les métiers techniques...). Pour autant, le débat féministe est encore loin de l'apaisement. La dénonciation des violences, les campagnes publicitaires affichent un jugement des comportements irrespectueux.


étape suivante : l’inclusion

Lorsque cette dimension passera de l'opposition à l'inclusion, une étape sera pleinement intégrée sur le plan des croyances et des valeurs. La dénonciation des discriminations trouvera une place plus discrète : sa juste place, celle de la justice. J'aborderai ce point plus tard, au cours d'un article dédié sur la question de l'influence du genre dans la question juridique puisque celle-ci, à ce jour, est encore par endroits sous la même influence de l'opposition et du jugement patriarchal. Ayant été dans mon parcours personnel très encline à une colère ou une peur dans la relation aux hommes, j’ai eu tout loisir de travailler la question, jusqu’à chercher à comprendre et contribuer à expliquer les mécanismes sociologiques à l’occasion d’un mémoire universitaire en sociologie de la santé et de la sexualité..


Le dialogue autour des principes systémiques

Le champ systémique de la relation homme femme est soumis aux principes de l'appartenance : tant que je ne reconnais pas l'homme (ndlr, la femme), comme membre à part entière du système, sans jugement, je reste dans la dualité et je créée une opposition dans le système.



(Re)définir la place de chacun ?

Le principe de rang, de place est également lésé : quelle place veut la femme aujourd'hui dans la société ? Celle de l'homme ? Et que veut l'homme ? Quelles places peuvent-ils occupper ensemble pour équilibrer le système qu’ils forment. Ces positions, qui du point de vue archétypal placent la femme vers l'intérieur (le foyer, la famille, la maison...) et l'homme vers l'extérieur (la société, la vie sociale) ont beaucoup évolué mais sont aujourd’hui à définir de façon conjointe, tant dans le champ de la vie intime que sociale et professionnelle.


C'est une préoccuppation présente et pour autant encore largement méconnue dans le couple, qui n’a pas appris à communiquer et à représenter les domaines de la relation (social, intime, professionnel, affectif, parental…).


Il manque une phase cruciale, celle de l’équiliibre entre donner et recevoir entre le masculin et le féminin sur les problématiques relationnelles. J’entends parfois des femmes se plaindre ‘je gère toute la charge mentale’. Et cela est vrai. Pour autant, l’origine de la problématique est ailleurs. Les croyances qu'une valeur, un comportement, une qualité, serait spécifique à l'homme ou à la femme sont une erreur de jugement amenée par des siècles d'influence culturelles.

L'anthropologie l'illustre aisément : des comportements compris comme masculins dans certaines sociétés sont identifiés comme feminins dans d'autres ! Il s'agit de clarifierla notion de masculin et féminin en dehors d'une question de genre.


En entreprise, ces thématiques sont souvent taboues et la question de l’éducation du genre est abordée sur le plan, énoncé plus tôt, de l’opposition, du respect de la femme…


Cette dualité positionne une victime (la femme) et un bourreau (l’homme). Il s’agit non pas d’y opposer les violences que les femmes peuvent avoir ou exprimer vis-à-vis des hommes sans les nier non plus). Mais le moment est venu, dans le travail sur la parité en entreprise, de favoriser l'inclusion et non plus l'opposition, de sensibiliser par la prise de conscience systémique de l'équilibre entre masculin et féminin, de la représentation des places archétypiques homme et femme, de l'acceptation de l'évolution sociétale. L’approche des constellations, originale puisqu’elle fait appel à des éléments archaïques de l’humanité, au-delà d’une dimension thérapeutique, est un outil puissant utilisé en coaching sur la question de la parité.




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